Hâbleur, séducteur, brillant, Darius est un quadragénaire épanoui et conquérant qui a fait fortune dans un créneau innovant en pleine expansion : la création de souvenirs factices, vendus sous forme injectable à des clients en mal de sensations fortes. Mais le parcours gagnant de Darius, que ses racines libanaises rattachent à d'anciens souvenirs de violence, dissimule une fêlure intime : luimême est hanté par sa propre mémoire demeurée douloureuse, qu'il s'agisse de ses racines familiales ou de sa vie sentimentale agitée. Nourri de flash back et de séquences oniriques, Je n'ai jamais connu la guerre examine avec beaucoup d'acuité la très riche question de la mémoire et de ses scories. Comment s'accommoder de ses souvenirs - si douloureux puissent-ils être ? Faut-il vivre avec ? Les occulter ? Ou tenter de s'en fabriquer d'autres, même au prix d'arrangements plus ou moins assumés avec sa propre histoire ?