Les premiers pas furent un fiasco, je n'arrêtais pas de m'embrouiller, cinq, dix, vingt fois, je dus reprendre le début de la partie. Mais j'avais tout mon temps... Moi, l'esclave du néant... 1941. Dans les salons feutrés d'un paquebot en route pour l'Argentine, le champion du monde d'échecs affronte lors d'une ultime partie un aristocrate viennois, dont l'incroyable maîtrise du jeu est née dans l'antre de la tyrannie. Cette dénonciation poignante et désespérée de la barbarie nazie est le dernier texte écrit par Stefan Zweig avant son suicide.