Après les événements, l'instrument devient son unique moyen d'expression. Il souffle sans vraiment jouer, il ne fait pas de la musique mais plutôt des sons qui agacent, questionnent son entourage, à commencer par Kader, son ami de toujours... Dans la veine autofictionnelle de certains de ses précédents livres (TMLP, La Petite couronne, En roue libre), Gilles Rochier témoigne d'un abattement, d'une sidération que nous avons tous en partage : que dire, que faire, et comment, après un événement aussi saisissant qu'un attentat ? La réponse de ce livre, d'une radicalité en apparence absurde, est donnée par un auteur à part de la bande dessinée contemporaine.