Classique du genre : l'inspecteur est en vacances, et patatras !, un cadavre lui tombe dans les bras. Eh bien, même quand l'inspecteur s'appelle Canardo et qu'il est imbibé de bière Kluutch, il n'écoute que sa conscience professionnelle et reprend du service pour démasquer le coupable - tout en clamant le contraire, histoire d'endormir la méfiance de sa proie. Notez que les vacances en question, sur une île de rêve, c'est bien parce qu'il les a gagnées à une loterie de bienfaisance que Canardo en profite. Et puis, île de rêve, c'est vite dit : le petit bout de terre où il a débarqué est en train de sombrer à toute allure sous les flots. Deuxième cadavre, la tension monte. Les eaux aussi : il y a intérêt à boucler l'enquête sans traîner. Bon. Qui pouvait bien en vouloir à ce pauvre Dr Durand, retrouvé tout mort entre les mâchoires d'un requin ? Et qui a bien pu faire la peau à ce pauvre M. Plichemard, retrouvé tout cassé dans les rochers ? De toute façon, vu la taille de l'île et le nombre de ses habitants - les occupants de l'hôtel des Boucaniers, soit une petite dizaine de suspects tout au plus -, le meurtrier ne peut pas être très loin. Mieux : comme l'île rétrécit de jour en jour, si "l'assassin court toujours, il a de moins en moins de place pour courir" ...