Habituellement, Barbe-Rouge fréquente peu les bibliothèques, mais dans celle de l'université de Coïmbra, il a trouvé quelque chose d'intéressant : un manuscrit qui décrit en détail (et en latin) la cité perdue du Machu Picchu, dernier refuge de l'Inca Atahualpa - et de son trésor royal. Barbe-Rouge ne parle pas le latin, mais pour trouver le fameux Or des Incas, il a de la ressource.
Il embarque donc de manière fort déloyale et clandestine sur le Dauphin, le bateau commandé par son fils Eric, qui est censé déposer aux Marquises un certain d'Alembert, très éminent astronome choisi par le roi pour observer un phénomène qui doit se produire le 28 avril : la rencontre de Vénus et du Soleil.
Barbe-Rouge, indifférent à cette rencontre céleste, tente de convaincre son fils de détourner le bateau vers le Pérou. Mais Eric est fatigué des magouilles de son père. Et puis c'est un honnête homme, qui ne trahirait personne - pas même l'odieux d'Alembert - pour tout l'Or des Incas. S'ensuivent quelques meurtres et une mutinerie orchestrée par Barbe-Rouge...
Dans la grande tradition du genre, Perrissin et Bourgne - qui reprend le dessin de la série avec vigueur et clarté - nous offrent une aventure digne de la légende Barbe-rouge : pleine de bruit et de fureur, épicée de cet humour cynique qui fait le charme du Démon rouge, avec ce qu'il faut de rebondissements, de tempêtes et de calmes plats.