Un avatar, dans le sens premier du terme, c'est une des incarnations de Vishnou. Par extension, cela devient une transformation, ou une mésaventure… Mais dans l'Angleterre des 60's, c'est tout à fait autre chose…Un jour, sont apparus comme par enchantement toute une ribambelle de monstres de toutes les couleurs, sympathiques, mais tordus…
En Ecosse, à Mac Murdo, une base d'accueil a été créée pour les avatars, base qui sert aussi de laboratoire d'études. Mais quand on voit le niveau des scientifiques qui le composent, on se demande vraiment à quoi elle sert, cette base !
Tout ça n'empèche pas les avatars de continuer à semer le trouble dans la société british… Maintenant, aucun gamin ne veut plus être pompier ou cosmonaute, le must dans les cours de récré, c'est de devenir avatar !
Soudain, " pof ", apparaît dans le labo John, un nouvel avatar, vêtu d'un pagne en peau de bête et poilu comme un singe. Bref, on dirait un… Et en fait, c'est bien un… homme de Néandertal ! ?
Et, comble d'étonnement pour les scientifiques, John parle anglais ! Pourquoi ? Mystère… D'après Smith, avec une petite dissection, on y verrait tout de suite plus clair !
Heureusement pour John, on envoie à la rescousse Patterson et son équipe de palourdes, qui proposent rapidement d'appeler à l'aide le docteur Livingstoned, éminent psychanalyste, afin d'aider John à découvrir ce nouveau monde, ce qu'il n'apprécie qu'à moitié, craignant qu'on le prenne pour une chochotte…C'est pendant un repas de gala qu'arrive le docteur Livingstoned, chemise à jabot, écharpe rose-moumoutte, bref, un vrai concentré de 60's à lui tout seul ! Il a illico une idée de génie : faire prendre à John du LSD…À moins de le confronter à l'environnement d'un petit village écossais…Sinplar propose alors de demander l'hospitalité à son oncle Angus. Après un festin de spaghetti carbonara, tout le monde se rend au village où John est rapidement embauché dans l'équipe locale de lanceurs de troncs ! Bref, les écossais ne sont pas sortis de l'auberge… Et notre avatar non plus !
La série la plus pop de la décennie ! Sortie tout droit du cerveau fécond de Pierre Veys (Baker Street ), " les Avatars " est une série top groovy, shootée au LSD, bourrée de références et de caricatures des personnages les plus pops de l'époque, de Mick Jagger à la Reine mère (vraiment pop, la Reine-mère de Bazile ! ) . Austin Powers a-do-re-rait ! Surtout que, d'après des sources sures, Austin Powers serait lui-même un avatar !
Le dessin de Bazile (les Forell), aussi rond et coloré que du papier peint sixties, ne fait qu'ajouter au délire hallucinatoire de l'histoire… À lire impérativement sur fond de Beatles ou Rolling Stones, et éventuellement sous LSD, mais chut… On ne vous a rien dit ! Au fait, des " avatars ", en anglais, ça donnerait quoi ? Des… " beetles " ?)