"On raconte qu'aux alentours de l'île de Brac, quand le vent souffle violemment, on peut entendre la voix des trépassés." Le ton est donné. Nous sommes au XVIIIe siècle sur une île perdue au large de la Bretagne, où Jean-Baptiste Poulain a été engagé comme précepteur de Nolwen, le fils du baron de Brac. Lequel baron a si mauvaise réputation que les villageois l'appellent "l'ogre". En fait, le baron s'avère sympathique, et confus de ne pouvoir présenter Nolwen à son jeune précepteur : il a disparu le matin même avec son cheval. Un caprice de son âge, sans doute. Mais à l'heure du souper, on ramène Nolwen à l'état de cadavre. Ayant perdu son emploi, Jean-Baptiste Poulain souhaite rejoindre le continent, mais le bateau est reparti. Il est coincé sur l'île, et les villageois se montrent particulièrement hostiles. La légende dit que l'île cache une porte donnant sur l'autre monde, et que la porte a pour gardien un monstre qui tue les enfants. La superstition des villageois fait le reste. Mais la vérité que va découvrir Jean-Baptiste Poulain, concernant le baron, les enfants assassinés et Nolwen ? qui a l'air très vivant, pour un mort ? est bien pire que la légende. Et les prétentions "scientifiques" du baron, bien pires que les superstitions. Dans un décor angoissant de lande bretonne, propice aux mystères, l'histoire d'un jeune homme qui est arrivé "au mauvais endroit, au mauvais moment". Fabien Vehlmann et Matthieu Bonhomme signent ici le premier tome du "Marquis d'Anaon", une série qui mêle aventure, fantastique et folie humaine avec une maîtrise époustouflante.