A la lecture de ce 14ème album, aucun doute n'est plus permis : Garfield est un goinfre qui dort beaucoup, ou un feignant qui s'empiffre. Il aime la paresse parce qu'elle "demande peu d'efforts" et il préfère les spaghettis noués bout à bout parce que c'est meilleur "quand ça se mange d'un trait". S'il arrête de manger pendant trois cases (ou de rêver qu'il mange), c'est parce qu'il s'est coincé la mâchoire en bâillant, ou parce qu'il est occupé à disserter sur la qualité de son sommeil. De temps en temps, il joue au volley-chien avec Odie dans le rôle du ballon - ce brave Odie, incarnation obstinée de la joie de vivre et de la parfaite innocence. Et puis il retourne manger une fougère ou une cuisse de facteur. Et à quoi reconnaît-on Garfield sur la photo, perdu au milieu d'un troupeau de cochons ? C'est celui qui est rayé... En passant, Jim Davis nous gratifie d'un excellent modèle de régime, à faire pâlir les magazines féminins : le fameux régime Raymond. Au moindre écart, un type qui s'appelle Raymond vient vous coller une paire de baffes !