Revoilà Garfield, la honte de la race féline, au sommet de sa forme : fainéant, goinfre et d'assez mauvaise humeur. S'il arbore un sourire, c'est qu'il s'est noué les oreilles derrière la tête. Il déteste les facteurs, le camping, Nermal (le chaton le plus mignon du monde) mais il adore les cadeaux de Noël et il a une vie sportive : il écrase les araignées. Il se découvre aussi une vocation d'ornithologue et s'embarque avec un guide, une paire de jumelles et une poêle à frire. Ce qui nous ramène à la gastronomie. Jon et lui sont faits pour s'entendre : Jon aime faire la cuisine, Garfield aime bouffer ? à un détail près : le ketchup sur le chameau bouilli l'indispose. Pour ce qui est de sa flemme légendaire, il est très pointilleux sur le vocabulaire : il ne dort pas "encore", comme le prétend Jon, il dort "toujours". Ça fait une différence. Il a du mal à gérer sa vie affective : Jon est trop radin à son goût sur le plan des gratouillis, Odie le débecte avec ses coups de langue force 7. Avec Spookie l'ours en peluche, ça va : en voilà au moins un qui ne la ramène pas. Et puis, on peut noter que dans ce 15e album, Garfield apporte sa modeste contribution à l'esprit olympique en battant son propre record de rot : 43 secondes chrono.