Juillet 2017. Une annonce paraît sur les réseaux sociaux : une certaine Maria d'Apparecida a été retrouvée morte chez elle à Paris. A-t-elle de la famille, des amis ? Si personne ne se manifeste, elle sera enterrée à la fosse commune. Intriguée, Mazé Torquato Chotil, journaliste brésilienne installée en France depuis plus de 30 ans, entame des recherches sans se douter qu'elle s'embarque dans une aventure qui la mènera deux ans plus tard à l'écriture d'une biographie. En effet, l'histoire n'est pas banale. Née en 1926 à Rio, Maria d'Apparecida a vécu une véritable épopée. Fille de domestique noire, orpheline à 8 ans, elle a réussi à franchir un à un les obstacles qui la séparaient des plus grandes scènes mondiales. Elle réalisa son rêve : chanter Carmen à l'Opéra de Paris. Muse de la scène surréaliste française, des peintres et des écrivains, ambassadrice de la musique brésilienne en France, elle enchanta le Paris de la seconde moitié du XXe siècle, autant par sa voix que par sa force de caractère. Puis quelques années suffirent pour la faire basculer dans l'oubli, jusqu'à son décès en juillet 2017. Cet album ressuscite une femme d'exception, dont le destin n'est pas sans faire songer, sous certains aspects, à celui de Joséphine Baker, récemment panthéonisée. Il aborde des thèmes tels que l'exil, la libération féminine, le combat d'émancipation raciale, la solitude de la vieillesse et la fragilité de la gloire.