Ce soir, Francis Deacon enfile des collants, rehausse ses cils de mascara et souligne ses yeux de noir. Mais n’allez pas croire qu’il soit de ce bord-là ! C’est que ce soir, Gaya, son amie - et parfois amante - organise une soirée costumée. L’occasion pour elle de s’envoyer au 7e ciel à coup de piquouzes certainement pas fournies sur ordonnance. Francis, il déteste les drogués. Alors quand il découvre que sa Gaya elle a pris l’autoroute de la défonce sur conseil du futur mari (un futur mari ? Francis était pas au courant !) et que ce mari, il a pas l’air particulièrement tourné vers les charmes délicats de la féminité, il se dit qu’il y a quelque chose de l’espèce de l’anguille sous roche. Quand il sort pas pour un bal costumé, il fait pas dans la dentelle Francis. Alors en démêlant le nœud de l’affaire Gaya, il se retrouve vite avec la gueule fracassée et 10 000 dollars de dettes. Heureusement, il a son frangin Ritchie, médecin de métier. Avec lui, s’il s’agit de trancher entre le vice et le serment d’Hippocrate, il réfléchit pas. Surtout si c’est pour sortir le petit frère de la panade. Déluge d’humour, d’hyper violence et de sexe dans Elles se rendent pas compte, troisième roman de la série des romans noirs de Boris Vian signés sous le pseudonyme Vernon Sullivan.