Rome, IIe siècle après J.-C. Edilus, le médecin le plus respecté de la communauté grecque de Rome vient d’être sauvagement assassiné. Son fils Alexandre, que le vieux médecin comptait à minima déshériter est déjà désigné coupable ! Un procès expéditif attend donc ce garçon qui, selon les lois romaines, encourt la peine capitale pour parricide. Mais ce verdict intrigue Marcus Cornelius Florens. Cet orateur hors pair, le meilleur avocat de Rome, se douterait-il de quelque chose ? Lui qui se tient depuis des années à l’écart des basses intrigues de la « vie publique » se méfie surtout des coupables trop parfaits. Contre toute attente et sur les supplications d’Hipatia, la veuve d’Edilus, Marcus accepte de défendre ce jeune fils d’immigré grec accusé du crime le plus grave dans la cité impériale. Mais sans témoins, sans preuves, ni alibi, les chances de renverser le cours de l’enquête sont quasi nulles. À moins… qu’en remontant le fil de l’histoire familiale, l’enquête ne ramène Marcus là où tout a commencé : dans la maison de la victime... Le procès public, très attendu, approche. Bientôt Marcus va déployer tout son talent lors d’une joute oratoire où la vérité compte moins que cet art du discours… Polar judiciaire sous la Rome antique de Marc Aurèle, ce one shot nous plonge habilement à une époque où tout comme les gladiateurs du Colisée, l’art oratoire était un sport redoutable, mais pratiqué dans une arène différente, le Forum. Ce bel album au dessin réaliste et au scénario romanesque éveille en plus notre curiosité historique à travers cette enquête pleine de tensions et de péripéties dans les ruelles romaines.