En Corse, après le désastre de Ponte Novu en 1769, où l'on vit les troupes de Louis XV écraser les Nationaux aux abords d'un pont, Pasquale Paoli, dut se résoudre à un deuxième exil. Plus de vingt ans plus tard, exalté par la Révolution française, le général de la nation corse retrouve l'île son enfance. Accueilli triomphalement par les siens, rattrapé par la politique, il est élu président du département de la Corse et commandant général des gardes nationales. Mais Paoli n'apprécie guère les principes de la Convention et la Terreur qu'elle instaure en France. Les relations se ternissent après l'échec de l'expédition de Sicile. Paoli songe alors à une nouvelle indépendance avec le concours des Anglais, qui naviguent en Méditerranée. Mais il trouve sur son chemin des Corses désireux de rester fidèles à la France : Saliceti ou encore la famille Bonaparte. C'est dans ce contexte tendu et de grande confusion qu'un accord est signé entre les Corses et les Britanniques : c'est la naissance du royaume anglo-corse.