Willis, chat espiègle et moqueur, est devenu l'un des visages de la révolution tunisienne. Il est né sur Facebook, le 13 janvier 2011, en réaction au discours de Ben Ali proclamant la liberté d'expression. Depuis, chaque jour, un dessin est posté en ligne, où Willis le chat croque, et pas toujours à pattes de velours, les faits et gestes de la révolution en cours.
Willis, chat espiègle et moqueur, est devenu l'un des visages de la révolution tunisienne. Il est né sur Facebook, le 13 janvier 2011, en réaction au fameux discours de Ben Ali proclamant la liberté d'expression. Depuis, chaque jour, un dessin est posté en ligne, où Willis le Chat croque, et pas toujours à pattes de velours, les faits et gestes de la révolution en cours. Le félin est parfois secondé dans sa tâche par Mamie Bouna, octogénaire lubrique. De la démission de Michèle Alliot-Marie au crépuscule de Kadhafi dans la Libye voisine, en passant par l'ascension du parti Ennahda, rien ne leur échappe.
Drôles, subtiles et parfois grinçantes, mêlant satire et humour noir, ces Chroniques de la révolution montrent au jour le jour comment se trace, dans l'urgence des événements, une forme humble de résistance à l'oppression, où engagement politique et distanciation critique, ardeur et rire, loin de s'exclure, s'alimentent réciproquement. Au-delà du témoignage, ce feuilleton en images est un document pour l'histoire, un journal dessiné qui donne à voir, par la bande, comment chemine une révolution.