Dans un futur lointain, la Terre accueille et tire profit des peuples venus d’autres galaxies. Jérémy et Gabriel ont adopté une petite Akutezoïde sans rien comprendre des capacités psychiques de l’enfant, qui communique avec ses semblables par la pensée. Au sein de ce groupe, ceux dont le pouvoir télépathique est atrophié se voient irrémédiablement exclus. Orace fait partie de ceux-là. Ivre de colère et rongé par la violence, il inspire la peur. Mais le paria sociopathe est celui qui va découvrir les raisons du soudain rapatriement des akutezoïdes vers leur planète mère.
Sombre et brutal, Akutezoïde interroge la notion d’intelligence collective et son exploitation dénaturée à des fins de contrôle. Que reste-t-il du libre arbitre et de l’identité dans une société où chaque individu est connecté dès son plus jeune âge à un réseau de pensée commun ? Comment préserver son intégrité intellectuelle et morale dans un système bâti sur l’ultra-communication ?
Ludovic Lalliat donne avec ce premier livre une épopée spatiale digne des grands récits fondateurs de la science-fiction critique des années 1970. Le space opéra sert de cadre à la satire des sociétés occidentales promptes à défendre la nécessité démocratique pour mieux masquer les inégalités qui les fondent et préserver une quête absurde du profit. Météore belliqueux pulvérisant les promesses folles des techno-gourous, Akutezoïde est un coup d’éclat, un uppercut sans concession.