Jour après jour...
Le premier janvier 2020, j'ai décidé de réaliser chaque jour un dessin dans mon agenda. Pas de plan, pas de scénario, juste une situation et le même personnage, curieux d'une exploration silencieuse et émerveillée. Il existait sommairement fin 2019 et je l'appelais le nageur solitaire. Le vendredi 13 mars 2020, le monde semblait s'arrêter. Pour beaucoup, il s'arrêtait vraiment. Les rendez-vous annulés, le confinement, les interdictions, les obligations, le « plus rien », la solitude, le rapport au temps chamboulé. Ce combat contre un ennemi invisible a changé notre quotidien. Dans un agenda devenu inutile, le Nageur Solitaire a pris tout son sens. Les jours passent, les dessins se suivent, un récit se dévoile. 2020 est devenu une année historique, une année hystérique.
Tout début 2020 - il n'est pas encore question du Covid 19 en Europe - Olivier Grenson se lance un défi, du genre de ces résolutions qu'on prend le jour de l'An et qu'on abandonne le lendemain. Ce défi, c'est de laisser vagabonder son imaginaire, et puis de le fixer, à raison d'un dessin par jour, à travers les 365 pages de son agenda encore vierge. À la manière d'un cadavre exquis, il ne sait pas le lundi ce qu'il dessinera le mardi. Pour se motiver, il poste ses dessins quotidiens sur sa page Facebook, pour que ses followers lui réclament leur dû même quand l'inspiration ou l'envie ne sont pas là. S'ensuit une histoire onirique d'une beauté sans pareille, intégrant les événements d'une année 2020 tellement particulière - le confinement n'étant pas le moindre - où les rêves les plus fous se confrontent à une réalité qui l'est parfois tout autant. Le Nageur solitaire est un OVNI, qu'on se le dise !