En 1967, au Val-de-Grâce, le général de Gaulle s’incline devant la dépouille du maréchal Juin : son ancien camarade de promotion de Saint-Cyr qu’il vient saluer était aussi le vainqueur du Garigliano.
Une destinée brillante pour ce fils de gendarme né en Algérie ! D’abord zouave, tirailleur, Alphonse Juin prend part à la pacification du Maroc puis aux combats de la Marne dès 1914. C’est un officier doué, passionné par l’Afrique du Nord, qui cherche d’abord « le baroud ». On le surnommera « Juin l’Africain ». D’abord loyaliste envers Vichy, il refuse d’aider la Wehrmacht en Tunisie, et prend le parti des Américains en 1942. Dès lors, il est à la tête de l’Armée d’Afrique et mènera en 1943-1944 la glorieuse campagne d’Italie. Le chef de guerre est tenu en haute estime par Patton, De Gaulle et Eisenhower. C’est de son vivant, en 1952, que Juin est élevé à la dignité de maréchal de France.