Ce poème graphique du voyage imaginaire d’un personnage rongé par l’obsession de fuir, de s’évader. S’évader, cet homme ne pense qu’à ça. Sait-il d’où il veut s’évader, de quoi ? Se croit-il capable de s’accepter autrement qu’en fuite ? Peut-être a-t-il toujours voulu fuir, son enfance, sa famille perdue dans une ville industrielle en faillite.<br /> Mais qui est-il ? Que veut-il, que peut-il comprendre de ses expériences douloureuses, de ses échappatoires dérisoires, de ses évasions toxiques ? Il semble s’évader d’une prison, d’un labyrinthe, de cauchemars. Que cherche-t-il ? Un monde qu’il pourrait enfin accepter ? Mais ce monde existe-t-il ? André breton débute Nadja par « qui suis-je? », mon personnage se demande « que fuis-je? » ce qui revient peut-être Au même. Alors que les aventures d’Alice au pays Des merveilles nous entraînent dans un monde<br /> Merveilleusement déraisonnable, cette fiction est la quête déraisonnable d’un homme à sa recherche.<br />