Avec l’efficacité percutante du dessin de presse et le design élégant de l’affichiste, Dobritz publie son seizième livre où il baguenaude dans le règne animal, cette jungle (presque) civilisée qu’il tourne en dérision avec une jolie tendresse et une fantaisie hydratée d’une poésie un brin corrosive. S’il ne déteste pas l'absurde, Dobritz jubile à la cocasserie. Ni méchant ni moraliste, son bestiaire (un brin déjanté) invite juste à réfléchir sur la théorie de Darwin selon laquelle ce n’est pas la plus forte des espèces qui survit - ni la plus intelligente - mais la plus adaptable au changement. On peut en pleurer. Ou en rire... L’artiste a choisi d’en sourire.