LES OS CREUX, LA TÊTE PLEINE
George avait tout préparé. Le fusil à pompe caché sous son lit était chargé, et, lui, décidé à faire un massacre dans son lycée. Pourtant, lorsqu’il tire le premier coup, le jeune qui s’écroule à ses pieds se révèle être lui-même un tueur en puissance, ce qui transforme instantanément George en un héros malgré lui. Trente ans plus tard, George s’est intégré dans la société américaine mais sa misanthropie n’a fait que se renforcer.
Dans une ligne évoquant à la fois la bande dessinée américaine (Mignola, Burns, Clowes) et française (Chaland, Mezzo), Nicolas Pegon nous plonge dans l’esprit de George qui porte un regard atone, accablant et ironique sur les États-Unis et la société moderne dont ils sont le paroxysme.
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