En juillet 1943, après la défaite de Stalingrad, les Allemands s'offrent une dernière offensive sur le front russe et tentent de prendre Kursk, en Ukraine. Cette attaque s'achèvera par la victoire décisive de l'armée soviétique. C'est sur le ton du journal intime, à la première personne, que Dimitri nous raconte magnifiquement cette bataille. Son jeune héros, dont nous ne connaîtrons jamais le nom, est un soldat de l'armée allemande désabusé et terrifié par l'absurdité de ces combats sanglants. Il pense à Paula, sa jeune amie, à sa famille, sa maison, et ne sait pas s'il les reverra un jour... " Que vais-je faire maintenant de ma vie avec d'aussi épouvantables clichés ? " pense le héros, bouleversé par le non-sens de la guerre et envoyé au casse-pipe avec ses trop nombreux camarades, " comme des enfants pris dans la tourmente ".
Rarement un récit de bataille est parvenu à nous émouvoir à ce point. Rappelant aussi bien Céline que les meilleurs romans de guerre, le nouvel opus de Dimitri est une merveille d'émotion brute, un récit personnel à la construction narrative parfaite. Plutôt que de nous submerger de dates et de références historiques, Dimitri opte pour l'émotion véritable, nous fait trembler à chaque explosion et vibrer à chaque assaut.