Le duc de Lesdiguières vient de mourir. Ami proche d'Henri IV, il avait pu maintenir le Dauphiné dans une certaine indépendance. Richelieu met fin à celle-ci et relance la lutte contre les protestants, nombreux en Dauphiné. La révocation de l'édit de Nantes par Louis XIV amplifie les persécutions. Beaucoup de protestants s'exilent à l'étranger. L'évêque de Grenoble, monseigneur le Camus, remet de l'ordre dans son diocèse, pendant que les chartreux reconstruisent leur monastère déjà détruit huit fois par des incendies. Le Dauphiné a la chance de ne pas compter parmi les champs de bataille, ce qui favorise le développement du commerce et de l'industrie. Navigation fluviale, forges, textile, papeterie, exploitation minière sont les points forts de cette économie. Louis Mandrin, quant à lui, opte pour la contrebande. Vaucanson préfère les automates. Et voilà qu'en 1788, à Grenoble, la Journée des tuiles, annonce la Révolution française...