Anéantie par la dégradation de ses charmes, et en particulier l'apparition d'une horrible tache sur son visage, la célèbre actrice Izumi fomente un plan monstrueux pour retrouver sa jeunesse perdue. Elle se réfugie dans l'anonymat loin des feux des projecteurs pour donner naissance à une ravissante enfant, Sakura. Comblée d'attentions du soir au matin, la fillette ignore les véritables intentions de sa mère à son égard. Jusqu'au jour où elle découvre la seule et unique raison de sa venue au monde
Après avoir terrorisé tous les écoliers du Japon avec L'École Emportée, Kazuo Umezu, le pape de l'horreur, a remis le couvert avec cet incroyable récit destiné à l'origine aux jeunes filles, qui repousse les limites de l'horreur psychologique à un niveau rarement atteint, y compris au cinéma. Publié en 1974, Baptism se situe aux antipodes des shôjo manga de l'époque : nous sommes plongés dans un drame psychologique où se côtoient des scènes d'une répugnance indicible et des passages d'une poésie bouleversante. Le final extraordinaire ne manquera d'ailleurs pas de marquer durablement le lecteur. La relation entre Sakura et sa mère a fait l'objet de nombreux essais de la part de romanciers et de critiques littéraires, subjugués par la profondeur du récit, ses nombreuses pistes de réflexion et la démarche jusqu'au-boutiste de l'auteur. Série en quatre volumes d'une grande densité, Baptism est à la fois la plus horrible et la plus belle histoire d'Umezu.