Ceci n'est pas un livre innocent. Même si le héros, lui, l'est. Mais plus pour longtemps, au vu de ce que sont devenus tous les adultes qui l'entourent : des personnages peu recommandables, assurément.
Dans une société où le pire semble être devenu l'ordinaire, où la guerre et la dictature rôdent, s'installant dans l'indifférence générale, ce héros tétanisé fait son apprentissage.
L'humour grinçant se grime de couleurs vives, le subversif est ici subtil, le dérangé, camouflé derrière le canapé du salon. Tout de suite, devant la passivité de Blaise, sa soumission impuissante à une existence visiblement si vaine, on rit.