« Que tremblent les familles chez qui se déclare cet affreux malheur qu'est la vocation artistique. »
Paris, en 1951.
Paul Claudel est interrogé par des journalistes à propos du destin exceptionnel de sa sœur disparue huit ans plus tôt, la sculptrice Camille Claudel. Sa sculpture d'avant-garde fut une métaphore de sa vie, à l'image de son génial talent : une vague irréprésible qui l'a surprise, puis brisée de toute sa hauteur pour l'abandonner…
Paul Claudel nous replonge dans le Paris de la fin du XIXe siècle. Une capitale débordant d'énergie artistique. Il évoque la volonté farouche de la jeune Camille à se faire une place en tant que femme dans le monde des arts, les immenses difficultés rencontrées malgré son génie manifeste, mais aussi sa relation tumultueuse et scandaleuse avec Rodin, puis sa douloureuse déchéance jusqu'à son internement en asile psychiatrique…
Joyaux encore trop méconnu de l'Histoire de l'Art, Camille Claudel fut l'incarnation de l'artiste maudite : Éric Liberge et Vincent Gravé lui rendent justice dans cette bande dessinée très documentée et pleine de fantaisies graphiques.