Fils de ploucs a sans doute été la plus grosse vente de littérature des Éditions Ouest-France. On doit cette analyse très juste de la culture rurale bretonne à Jean Rohou, fils de paysan de Plougourvest dans le Léon (et locuteur breton), qui est devenu professeur d’université (Rennes 2). Dans son récit tout y passe : le rythme de vie, la religion, l’église, le cimetière et le village, l’école, le monde paysan, la langue bretonne, les voisins, la maladie, la mort, etc. Cette histoire est désormais proposée en roman graphique. Ce deuxième tome, De l’Eglise bretonne à l’école française se penche sur l’éducation religieuse de Jean dans son Léon natal alors très catholique, sur ses premiers pas à l’école publique du village et son apprentissage du français. On retrouve avec bonheur tous les personnages du village, ses parents, l’institutrice et Monsieur le Recteur. Les dialogues ne se privent pas d’expressions en langue bretonne (traduites) qui ne manquent pas de sel. Le roman graphique parle de tous ces sujets, met en scène les personnages, et raconte un monde disparu et attachant.
Fils de ploucs 2 : entre l'église bretonne et l'école française