Hazebrouck offre un parfait résumé de l’histoire de la Flandre française sur sept siècles. C’est une jeune professeure qui en explique la situation en zone marécageuse et l’établissement des sites mottés où dominent les premiers seigneurs, dont la légendaire Yolande de Bar. À cette époque, lui est octroyée une charte communale. Puis se succèdent l’évangélisation, des guerres, pestes et autres famines. Au XVIe s., Philippe II d’Espagne, comte de Flandre, favorise notre économie en perçant le canal qui assure la liaison jusqu’aux pays voisins… mais ne maîtrise pas les sanglantes querelles de religion qui eurent l’église Saint-Éloi et le beffroi pour témoins. Il faut attendre les archiducs Albert et Isabelle pour retrouver la paix, quoique… En 1677, lors d’une bataille décisive près de Cassel, Louis XIV conquiert le pays et impose la langue française au détriment de celle de nos aïeux. La Révolution est marquée par la Terreur et sa guillotine. Plus tard, les Hazebrouckois se révoltent suite à une conscription abusive de Napoléon 1er. Au XIXe s., la ville connaît un grand essor industriel grâce au chemin de fer qui favorise l’industrie textile entre autres. L’abbé Lemire s’illustrera à l’échelon national en faveur des ouvriers. Compte tenu de sa situation, Hazebrouck subit des bombardements en 1917 et, en 1944, elle pleure ses martyrs. Riche de son passé, la ville est devenue attractive avec son marché, ses musées, ses traditions, ses fêtes et ses géants.