Après Barberousse, Faizant, Siné et Geluck, pour ne citer qu'eux, Fidèle Castor a le culot de se faire aussi les griffes sur les chats. Ce n'est pas le flatter dans le sens du poil que de prétendre qu'il s'en tire plutôt mieux que bien. Il renouvelle même le genre en opposant à ses Raminagrobis et autres Mistigri ces généralement inoffensifs vertébrés inférieurs que sont les petits poissons. Qui deviennent parfois grands si Dieu et les prédateurs leur prêtent vie. Le chat de Fidèle Castor, lui, ne se paye pas de mots (la plupart des dessins sont muets comme des carpes). Il s'ingénie à capturer de mille façons cocasses ses frères aquatiques. Pas forcément pour les avaler tout crus. C'est drôle, c'est poétique, c'est souvent d'une absurde loufoquerie. On pense à Chaval.