Du roman de Stephen Crane, Blue Hotel, Christophe Gaultier a su garder l'atmosphère moite des lieux, la sensation d'isolement, la froideur des personnages et surtout la montée inexorable de la tension dramatique. Pour entraîner son lecteur au coeur de cette émotion trouble et étouffante, le trait de Christophe Gaultier se fait plus charbonneux, plus noir, plus allusif. Ce créateur que l'on savait doué, rejoint avec ce nouveau récit, les grands maîtres de l'illustration que sont Beuville et Gus Bofa.