Juin 1943. Caché dans le grenier de la maison de l'instituteur, mise sous scellés par la milice, Julien observe la vie quotidienne du village de Cambeyrac, où il a grandi et où on le croit mort. Déclaré disparu à la suite du bombardement du train qui devait le conduire en Allemagne, et dont il s'était échappé, il attend la fin de la guerre de son poste d'observation. Les actes d'amours et de haine, les lâchetés, l'héroïsme et les compromissions des habitants de Cambeyrac se déroulent sous ses yeux, comme autant de tableaux banals et cruels de la France occupée. Et puis il y a Cécile, la belle Cécile dont il est secrètement amoureux, et dont il interprète inlassablement les faits et gestes jour après jour. Jusqu'à ce que le destin, moqueur et implacable, ne se rappelle à lui, et ne lui signifie que tout cela n'était guère plus qu'un sursis.