Montpellier, 1976 : Angelita prend le train en urgence pour rejoindre sa mère hospitalisée à Barcelone où, pourtant, elle avait juré de ne plus jamais revenir. Fille de réfugiés espagnols, Angelita a perdu son père à l'âge de 8 ans. Il fut l'un des prisonniers du tristement célèbre convoi des 927 vers Mauthausen, parti de Perpignan et d'Angoulême où les autorités françaises avaient parqué les réfugiés espagnols. Séparée de son père lors de son arrivée en France, Angelita n'en sait pas davantage que ce que l'administration a bien voulu leur délivrer comme informations, à sa mère et elle, en 1945, à la fin de la guerre. Mais elle va découvrir que ce qu'elle a toujours tenu pour acquis (la mort de son père en déportation) pourrait bien s'avérer un mensonge.