Après les Avis d’orage, Christian Rosset poursuit ses incursions dans les territoires de la bande dessinée. Aventurier en chambre, il parcourt le terrain vague hanté par quelques grands anciens (Franquin, Fred, ou encore Bretécher et Mandryka) et nombre d’auteurs contemporains (Blutch, Killoffer, Sardon, etc.) Dans cet espace ouvert soumis aux variations (atmosphériques ou autres), les clôtures mises à bas et les balises délaissées, il n’écrit qu’à partir de ce qui lui «souffle à l’oreille de belles et vraies questions» . Ici, point d’opinions (les touristes de la BD s’en chargent) mais des essais de voies, guidés par son intuition qui le découvre «intrigué, touché et émerveillé». Appliquons à Christian Rosset, la citation qu’il fait de J. L. Borgès : «Les bons lecteurs sont des oiseaux rares, encore plus ténébreux que les bons auteurs».