La vie est simple pour les pigeons. Ils n'ont pas envie de réfléchir à leur destin et encore moins à comment le prendre en main. Pour être délivrés de toute responsabilité, ils sont même prêts à se soumettre à une autorité forte. Un corbeau cruel et machiavélique n'attendait que ça pour exercer ses dons naturels de tyran. Il fait régner l'ordre mais aussi la terreur et l'arbitraire. Tout le monde y trouve son compte... Une mouette va pourtant contester ce pouvoir et la manière de le gérer. Elle propose un débat et des élections libres. Mais les pigeons ont-ils envie de liberté ? L'utilisation de personnages animaliers évoque évidemment les grands fabulistes et ce récit politico-philosophique imprégné d'humour noir peut en revendiquer l'héritage. Il y est question de démocratie, de manipulation des masses et de libre arbitre. Tout en nous déridant, son auteur, fort de son expérience de dessinateur de presse, réussit à nous questionner, voire à nous bousculer.