À l’époque où Bizou est publié, Les Requins Marteaux sont considérés comme des gros ponques imbibés de bières premier prix ou comme des délinquants juvéniles farcis aux saucisses bien grasses. Si leurs albums faisaient la joie des grands benêts, ils n’avaient que rarement les faveurs des enfants et des jeunes filles en fleur. Alors, comment Bizou a-t-il atterri entre leurs mains ? Plus les années passent, plus les amateurs se rendent compte que nos petits squales du livre avaient déjà le nez creux pour dénicher les pépites rares. Deuxième album de Lucie Durbiano chez votre éditeur chouchou, Bizou se bonifie un peu comme les saucisses sèches sous l’oreiller. Il faut dire qu’on y retrouve tous les ingrédients qui feront le charme et le style de Mademoiselle D. : un récit habité par des personnages truculents croqués dans un dessin léger et précis, permettant à l’auteur d’aborder les petits riens de la vie qui soulèvent des problèmes plus profonds. Dans Bizou elle narre les péripéties sentimentales de Bizou, une mignonne petite abeille bien mieux gaulée que sa lointaine cousine Maya et de sa petite bande d’amis à antennes. Idéal pour chasser le bourdon !