Dans une conserverie industrielle du Sud-Ouest de la France, des oies destinées à la production de foie gras et de confits sont malencontreusement contaminées par des produits vitaminés bon marché en provenance d’un dépôt de Dubno (région de Tchernobyl). Accédant alors à une intelligence similaire à la nôtre, et dotées de petits bras et de la parole, les palmipèdes mutants prennent la direction de l’usine et contraignent son directeur, Monsieur Samotrah, à collaborer pour sauvegarder son entreprise. Ensemble, ils vont produire une effroyable denrée : le foie gras humain. Après Mr. Q vs Djskarstadt (Le Seuil, 2004) et Utopia Porcina (Les Requins Marteaux, 2005), Martes Bathori poursuit l’exploration tant graphique que narrative d’une possible revanche du monde animal face à l’être humain, conduisant celui-ci vers l’esclavage et l’asservissement. Bref, cet échelon supérieur que l’Homme occupe tout en haut de la chaîne alimentaire pourrait bien s’avérer beaucoup moins stable qu’il n’y paraît…