Fin des années 1930. Dans le bled vaseux de Soporificahontas, la jeune Miss Swampy est à mille lieues de se douter qu'une guerre mondiale se prépare. Entre la pêche aux poissons-chats et les courses de crapauds, elle mène une vie tranquille et insouciante. À cette époque, elle peut encore se promener torse nu dans son short troué sans qu'aucun mâle ne s'en émeuve. Mais le vent va rapidement tourner. Piégée par des espions japonais, Swampy est empoisonnée par des baies de poison ivy qui lui confèrent, outre un physique plus avantageux, un superpouvoir redoutable: d'un simple baiser, elle fait tomber les hommes comme des mouches.
Très vite, les services secrets voudront mettre la main sur cette jeune bombe humaine. Grands amateurs de comic strips, les auteurs, Yann et Berthet, s'en donnent à coeur joie. Ainsi la jeune Swampy se trouve transformée du jour au lendemain en véritable jeune fille.
"Notre propos n'est pas de raconter l'histoire d'une héroïne en culottes courtes !", soutient Berthet. Clins d'oeil caustiques, petits délires parodiques et gags rocambolesques abondent dans ce premier tome. Côté graphique aussi, la série joue la carte de la légèreté. Sans pour autant tomber dans un style "gros nez", Berthet arrondit les angles, pousse moins loin le réalisme que dans d'autres séries et travaille les expressions comiques de ses personnages. "Je n'ai pas cherché à faire du comic à tout prix, ni une resucée de ce qui se faisait aux États-Unis dans les années 1950, mais j'ai adopté volontairement un dessin un peu moins rigoureux", explique-t-il.