La mort, un moment difficile qui n’arrive qu’une fois dans la vie. Sauf pour Benny. Et donc: Benny est mort. Quelle déception. Benny est hyper déçu par la mort: comment aurait-il pu imaginer que la mort, c’était un truc aussi nul? En attendant le tunnel – celui avec la lumière au bout – Benny entend des voix, car on discute au-dessus de sa tombe. Benny est désormais une icône de la révolution – mais qu’est-ce qu’une révolution, quand elle devient un argument commercial, ou le sujet d’un blockbuster? Et peut-on attaquer le système depuis l’intérieur? se demande un étrange trio en conciliabule dans le cimetière.
En parallèle, on suit Morgane Néville, l’écrivaine de science-fiction (et avatar de l’auteur?), qui poursuit un Benny apparemment toujours bien vivant…
Benny, c’est le jouet le plus fou que s’offre ponctuellement Baladi, ce grand bidouilleur de forme, qui trouve dans ce personnage un peu pathétique un magnifique vaisseau pour aborder bien des sujets. Ici: la page blanche, la culture populaire, la récupération des idéaux, et bien d’autres choses, dont, encore et toujours, la quête de l’amour. Le monde se divise en deux: ceux qui lisent Benny, et ceux qui ne le lisent pas; ceux qui savent, et les autres… les pauvres!
Bah, tant pis pour eux…