Un ardent militant gauchiste élève seul Alberte, sa jeune adolescente. À son grand désespoir, celle-ci est un chef-d'ouvre de superficialité. Elle vit de plain-pied dans le monde consumériste, ses rites (shopping, gadgets, grandes marques, téléréalité, etc.) et ses idoles (Justin Timberlake, Britney Spears, etc.). Pour tenter de remédier à la situation, le père décide d'imposer à sa fille le port permanent de la burqua. Il croit qu'il court-circuitera ainsi les mécanismes despotiques que provoque le culte des apparences, favorisant l'adhésion d'Alberte aux " vraies " valeurs. De son école jusqu'au plateau de l'émission Tout le monde en parle, en passant par une visite chez un aïeul catholique et une fugue dans la grande ville à la recherche de sa mère strip-teaseuse, Alberte se verra contrainte de couvrir ses vêtements griffés et ses strings apparents d'un grand drap étouffant. Sa popularité (à défaut de ses allégeances socioculturelles) connaîtra une substantielle métamorphose. Puisant à même le tourbillon de l'actualité québécoise des dernières années, Francis Desharnais distille, dans une forme toute légère et pétillante, une comédie humaine aussi drôle qu'élégante, aussi intelligente qu'acidulée.
Francis Desharnais est né en 1977 à Maniwaki (Canada). Depuis 1998, il est membre du Groupe Kiwistiti, collectif dédié à la création et à la promotion du cinéma d'animation dans la ville de Québec. Francis a animé et réalisé notamment Rumeurs et le message d'intérêt public Chiffres, tous deux produits par l'Office national du film du Canada. Il a aussi été assistant à l'animation de Florence Miailhe pour son dernier film Conte de quartier. Cette expérience lui a permis de vivre un an à Paris en 2003. Depuis, Francis travaille comme réalisateur-animateur.