On ne présente plus Charles Burns, auteur du plus beau feuilleton graphique de la décennie, et on a tort. En effet, bien avant Black Hole (Delcourt), ce maître du noir et blanc produisit une ébouriffante série de chefs-d’œuvre au trait magnifiquement ciselé et à l’ambiance d’une noirceur empreinte de cauchemar.
Lorsqu’il dessine BIG BABY, Charles Burns maîtrise à la perfection le style qui le rendra justement célèbre. Dans le prolongement des fameux EC Comics, il mène ici une étonnante exploration des désordres mentaux et de la violence ordinaire, avec cet humour tordu qui lui tient lieu de signature.