Première bifurcation d’Isao Moutte dans le Dillois (parodie à peine cachée des terres d’adoption de The Hoochie Coochie), Isao Moutte imposait dès 2015 avec Castagne son style nerveux et efficace prenant appui sur un dessin sec, libre et précis, un langage fleuri, des cadrages cinématographiques et surtout une méchanceté transpirant de chaque chemisette tachée par la sauce des rognons, de chaque toile cirée à motif vichy, de chaque effluve anisé accompagnant les bordées d’injure. Car oui ! Isao Moutte est sans doute le meilleur dessinateur de la méchanceté de sa génération et Castagne vous fera adorer détester le genre humain.
Avant de signer les succès Clapas (2021, Prix Polar’Encontres 2022) et Les Évaporés (2023, Prix OVNI 2023 Planete BD) chez Sarbacane, Castagne fut la première saillie remarquée d’Isao Moutte. Ayant acquis avec le temps un statut culte dans notre catalogue, The Hoochie Coochie réédite fièrement en 2024 cette œuvre emblématique du maître du hard-boiled chez les bouseux.
Isao Moutte est un auteur franco-japonais né en 1983. Étudiant aux Beaux-Arts d’Angoulême au début des années 2000, sa route télescope celle de Gautier Ducatez, déjà éditeur de The Hoochie Coochie, dans une colocation dantesque dont les souvenirs vagues seront tus dans cette biographie. On sait surtout d’Isao Moutte que ce dessinateur acharné publie Armany Jeans en 2009 et Hard Money en 2011 aux défuntes éditions Anathème, participe à la même époque à de nombreuses revues alternatives (dont Turkey Comix et DMPP).
En 2015, Castagne (chez The Hoochie Coochie) sert de planche d’appel à une carrière remarquée et une bibliographie à présent étoffée de plusieurs titres publiés chez Sarbacane (Clapas, 2021 ; Les Évaporés, 2023) et d’une remarquable collaboration en 2019 avec Thomas Gosselin (La Trêve, chérie chez L’Employé du moi).
« Une singulière bonne surprise. » Benjamin Roure, Bodoï
« Polar campagnard très réussi » Damien Canteau, Comixtrip
« Isao Moutte a le don de rendre immersive son histoire et donner de véritables voix à ses gangsters », Mickaël Géreaume, Planete BD
« Un récit qui ne boude pas sa joie ni de dessiner ni de raconter. Bravo les gars ! » Stéphane Noël, Radio Grandpapier