Nous ne sommes qu’un grain de poussière dans l’univers.
Nous croyons tous ça.
Mais en fin de compte l’univers est fabriqué de toutes pièces.
Au départ c’est le pays des bisounours, du Père Noël, des douces grenadines, des salopettes en jeans, des raviolis en boîte…
Et l’enfance innocente laisse place à l’adolescence : Fun Radio, Beverly Hills, franges coquées, appareils dentaires et boums ratées.
On abandonne finalement sa peau d’adolescent, on s’émancipe et on rejoint le monde adulte et ses amours déçus.
Si tous ces moments de notre vie donnent un sens à notre existence alors nous sommes bien des grains de poussière et nous partageons tous un petit bout du même univers.
Dans PETITES NIAISEUSES, Sandrine Martin décrit le passage de l’enfance à l’âge adulte. Toutes les étapes sont racontées sous forme d’anecdotes introspectives qui mélangent le quotidien et la rêverie.
Avec une tendre dérision, Sandrine Martin raconte les traumatismes de l’enfance : les séances photos avec le Père Noël, la perte de son animal de compagnie, mais aussi la prise de conscience de la mort. Elle se moque des années-collège, de la fille coincée qu’elle était et des boums auxquelles elle n’était pas invitée… Elle raconte ses voyages comme jeune fille au pair en Angleterre et son installation en colocation à Berlin…
Sandrine Martin fait preuve d’une grande imagination dans son récit et dans ses mises en pages. L’univers au départ ordinaire et quotidien de ces historiettes se charge de fantaisies, les cases se transforment en pièces et l’auteure nous invite à pousser les portes de son inconscient. Inventif et vibrant, le dessin de Sandrine Martin possède une charge émotionnelle forte, sûrement celle de la nostalgie de l’enfance.