Poussée par son « âme rêveuse », Maximilienne est montée en autostop à Paris. Grâce à une petite annonce, elle trouve une place dans un atelier non loin de la Bastille, déjà partagé par Camille et Charlotte. Elle entend s’y consacrer à la bande dessinée. La vie est rude, le pain est cher. Mais très vite, au contact de ses compagnons, artistes exaltés et affranchis, Max découvre l’excitation intellectuelle et politique de la capitale. Comme Charlotte, Paris est en colère. Le peuple gronde. Les cahiers de doléance ne suffisent plus. Les BD de Diderot et Mirabeau sont has been. On parle de plus en plus d’un certain Marat. Au volant de sa Peugeot 204 ou de son Ami 6, on fume des clopes, on parle liberté de la presse, on se monte la tête. On fulmine. On n’en peut plus des petits marquis ! Un jour, la foule prend la Bastille. L’Assemblée nationale se constitue, Charlotte s’y engage : l’histoire est en marche, et ce ne sont pas quelques anachronismes qui l’empêcheront d’avancer…
Timide mais éprise de la liberté et de son art, Maximilienne est partagée entre le calme et la délicatesse du lumineux esthète Camille, et les élans lyriques, la généreuse et violente passion politique de la sombre Charlotte. Que faire ? Comment mener sa vie ? Son art ? Comment mener sa barque au milieu de ces troubles ? Comme le dit l’amie Olive, après tout « on vit une époque où tous les codes explosent. En bande dessinée aussi. Je me trompe ? »