L'histoire d'Artima-Arédit et son fondateur, Émile Keirsbilk, font partie des territoires inexplorés du 9eart. Longtemps méprisée, cette modeste et populaire maison d'édition tourquennoise continue à ne soulever l'intérêt que de quelques nostalgiques ou collectionneurs isolés. Aucun travail global n'a jamais été entrepris et les rares notules consacrées à l'éditeur perpétuent depuis plusieurs années les mêmes approximations ou erreurs. C'est donc peu dire que cette aventure éditoriale, jusqu'ici peu documentée, reste jalonnée de nombreux points d'interrogation. Si Émile Keirsbilk a pu donner le sentiment de conduire ses affaires en petit industriel plutôt qu'en éditeur, souscrire à ce raccourci serait minimiser les intuitions et l'influence de ce Citizen Kane du format de poche qui contribua au développement des comics en France. Ceintures bouclées, moteurs allumés : cap sur laPlanète Arédit !