L’Abitibi, c’est la frontière du nord. La petite Russie raconte la colonisation de cette région du Québec, de ces hommes et de ces femmes qui ont tout quitté pour aller défricher et cultiver la terre. C’est aussi l’histoire d’un petit village qui s’appelle Guyenne. Guyenne n'est pas une paroisse comme les autres. C'est une coopérative. Le bois que tu coupes là-bas ne t’appartient pas : la coop garde 50% de ton salaire pour financer le développement de la colonie. Dans le coin, il y en a appellent ça « la petite Russie ». C’est là que Marcel et Antoinette vont vivre durant vingt ans.
Inspiré par le récit de ses grands-parents, qui ont habité à Guyenne de 1948 à 1968, Francis Desharnais signe avec La petite Russie son sixième livre pour les Éditions Pow Pow. Basé sur Guyenne, vingt ans de colonisation sous le régime coopératif… et après, un ouvrage publié par son grand-père en 1983, ce livre rend hommage à ces colons qui ont tenté l’expérience d’un autre modèle de société. Mais c'est aussi, pour l’auteur une manière de se replonger dans l’histoire de sa propre famille.