“Fidélio” est la seule oeuvre lyrique que Ludwig van Beethoven parvint à conclure, non sans y opérer de multiples révisions, et celle-ci nous parle d’un abus de pouvoir racheté par l’amour conjugal. Dans l’Espagne trouble de la fin du seizième siècle, Don Florestan, haut dignitaire aux principes moraux inébranlables, a été arbitrairement arrêté et, sous une identité anonyme, maintenu depuis longtemps caché au fond d’un souterrain de la Prison d’État de Séville. À connaître l’existence de l’infamie, s’érigent son ennemi juré Don Pizarro, le Gouverneur du lieu, et le chef geôlier Rocco, lequel se limite à respecter les ordres sans trop s’immiscer. Léonore, l’épouse de Florestan, n’ayant pas obtenu d’informations probantes sur le sort de son mari disparu, décide alors de prendre en main la situation d’une manière audacieuse et insolite. Grâce à un subtil travestissement, et sous le nom de Fidélio, elle obtient de se faire embaucher comme assistant de Rocco, et de s’infiltrer peu à peu dans l’univers carcéral jusqu’à y découvrir l’effroyable vérité...