Après près de 6 ans d’absence, Peggy Adam fait son retour avec La Gröcha, un drame humain au contour fantastique — et quoi de mieux pour son retour en 2012 qu’une histoire de fin du monde ? Dans un futur proche, quelque part en Suisse. Une maladie décime l’homme inexorablement. D’abord des taches apparaissent, et puis bientôt, sans espoir de guérison, c’est la fin. Les villes sont quadrillées, les sorties et déplacements réglementés. Suite à un drame encore frais, Marc, pour fuir un quotidien étouffant, décide de partir à la montagne, dans le vain espoir d’y trouver un peu de tranquillité, pour faire le point. Il sera vite rejoint, contre sa volonté, par Emma, avec laquelle il partage un lourd secret… Et c’est là, en haut des cimes, au milieu des arbres et d’une nature préservée mais de plus en plus inquiétante, que la vérité, sordide, va éclater… Faux récit de science fiction, mais vrai questionnement sur le rapport entre l’homme et la nature, ainsi que sur la perte d’un être cher, La Gröcha pose des questions qui dérangent : comment vivre quand on est amputé d’une partie de soi-même ? Comment continuer à vivre quand on a commis l’irréparable ? Et si la maladie qui gangrène la Terre, c’était l’homme ?
La Gröcha promène le lecteur dans une étrange ambiance mi-réaliste mi-cauchemardesque — l’ouvrage est d’ailleurs parsemé de séquences oniriques réalisées au lavis — et la lente descente aux enfers de son personnage central pourrait se lire comme une métaphore d’une humanité aux abois, peut-être arrivée au terme de son existence.