Après quatre ans de sommeil, BANANAS reprend sa route avec une formule renouvelée. Dans une période où libraires et lecteurs sont submergés par une production surabondante, une revue qui prend le temps de l'analyse est plus que jamais nécessaire. En s'affichant comme résolument critique, BANANAS affirme sa volonté de ne pas ajouter sa voix aux discours para-publicitaires hégémoniques, entièrement dévolus aux parutions récentes. Parce que les lois du commerce et de la mémoire font rarement bon ménage, BANANAS a décidé d'évoquer la période anglaise d'Hugo Pratt, de réhabiliter les épisodes tardifs de Sibylline du grand Raymond Macherot et de publier un long entretien avec un auteur à l'oeuvre sulfureuse, Georges Pichard, suivi du témoignage de l'un de ses scénaristes, Jean-Pierre Andrevon. On trouvera également dans ce numéro un exposé de Renaud Chavanne sur l'art et la manière d'organiser les images dans les bandes dessinées.