Après avoir perdu son personnage féminin dans un labyrinthe vertical de cases comme autant de conduits de canalisation, Stanislas Gros la campe dans un étourdissant jeu de miroirs. « Qui suis-je ? Et qu’est-ce que je fais ici ? Pour quelle raison je suis enfermée ? » s’interroge la prisonnière, encrée dans le noir complet des cases, exceptés ses monologues intérieurs et elle-même. La jeune femme amnésique cherche à s’évader du donjon où l’a enfermée un savant fou, Monoteuthis, qui lance à sa poursuite des rats dont elle réchappe, puis des robots aux pattes d’araignées. Ce dernier menace les habitants écolos d’Agharta d’envoyer son armée sur eux s’ils n’exploitent pas à nouveau les énergies fossiles et n’organisent pas comme autrefois une grande course d’automobiles. Stanislas Gros imagine ainsi un savant fou colérique en claquettes, ridicule dans son déguisement pour menacer les habitants d’Agharta, et nostalgique de l’époque du pétrole et des courses automobiles. Ses esclaves robots, pilotés par des poulpes maniant le subjonctif imparfait, pouvant se transformer en automobiles tels des transformers, sont tout aussi inadaptés dans cette ville tout en rondeurs et couleurs, alimentée par des éoliennes, dont les habitants se déplacent à vélo ou en voilier.