Le 29â¯décembre 2019, Carlos Ghosn fuit le Japon caché dans une boîte de matériel son. C’est cette cavale rocambolesque, considérée comme l’évasion la plus effrontée du siècle, allant de Tokyo à Beyrouth en passant par Osaka et Istanbul, que relate Escape Ghosn, avec des détails exclusifs que nous a révélés le principal intéressé, mais aussi et surtout avec une approche inédite, sans aucune complaisance, pleine de sarcasme, de suspense et de scoops.
Le scénario alterne trois ambiances bien distinctes...
1. Les scènes en direct relatent toutes les étapes de la fuite dans une gamme de couleurs sombres. Le lecteur se retrouve tantôt coincé dans la boîte de matériel son aux côtés d’un Carlos Ghosn inquiet et nerveux, tantôt dans la chambre d’hôtel en compagnie de Michael Taylor et de Georges Zayek, les deux baroudeurs qui ont orchestré l’opération. Il embarque dans le Shinkansen, voyage en jet privé et assiste aux retrouvailles romantiques entre Carlos et son épouse Carole.
2. Les flash-back permettent de contextualiser l’aventure dans une gamme de couleurs chaudes. Le lecteur découvre les enjeux de l’alliance Renault-Nissan, les objectifs démesurés de Carlos Ghosn, ses chefs d’accusation, les systèmes judiciaire et carcéral nippons, la position des politiques français, notamment celles de Sarkozy et de Macron, et la situation économique au Liban.
3. Les images fantasmées, placées hors cadre, mettent en scène un mini-bonze, portrait craché de Carlos, qui invite ce dernier à l’humilité, puis des poupées vaudou martyrisées à l’effigie des trois principaux acteurs de sa chute, un Carlos Ghosn en Musset, poète et amoureux, un autre en Napoléon, conquérant et belliqueux...
Au fil des planches, le lecteur s’informe, s’étonne, s’inquiète, s’insurge et s’esclaffe face au dilemme cornélien que vit Carlos Ghosnâ: fuir le pays du soleil levant pour se consacrer à l’amour de sa femme, Carole, ou pour venger son honneurâ?