Fille d'un paysan aisé, Emma est une jeune femme rêveuse. Elle épouse le médecin Charles Bovary, homme timide et besogneux. Commence ainsi, en apparence, une histoire simple ancrée dans un monde provincial à l'époque du roi Louis-Philippe où chacun se préoccupe de ses sous et de son rang. Un soir au cours d'un bal, I'esprit d'Emma s'enivre à la vision de la bonne société qui l'entoure mais qui lui est refusée. Elle prend alors conscience de sa vie médiocre, étriquée. Elle prend en horreur la bonhommie maladroite et sans finesse de Charles. Emma se réfugie dans une sorte d'exaltation, fuyant dans le rêve l'insatisfaction qu'elle éprouve. Coquette, elle fait des dettes auprès d'un commerçant sans scrupules. Mortifiée par l'échec de Charles qui, poussé par le vaniteux pharmacien Homais, s'était mis en tête d'opérer un pied-bot, elle s'éloigne de son mari. Elle se laisse séduire par Rodolphe, riche hobereau désoeuvré qui l'abandonne bientôt par lassitude et égoïsme. À Rouen elle prend un autre amant, le jeune Léon, mais bien vite une vérité s'impose : elle n 'est pas heureuse, elle ne l'a jamais été ! La ruine est annoncée, la saisie est imminente, Emma cherche partout les secours qui la sauveraient. Aucun ne pourra ou ne voudra l'aider. Il n'est à ses yeux que la mort, le poison, pour échapper à la honte de sa tragique vie gâchée, pour n'avoir pas à soutenir le regard de Charles, le seul qui l'ait aimée, sans comprendre. " C'est la faute à la fatalité ! " dira-t-il, une fois de plus…